La Saint-Martin, ou l'art séculaire de l'Ajoie de partager autour d'un repas pris aux dépens du cochon
De Saint-Martin et de sa légende, la fête célébrée traditionnellement en Ajoie conserve principalement la notion du partage. Celui d'un repas composé à base de cochonaille.
Célébrée le dimanche le plus proche du 11 novembre, soit du 10 au 13 novembre cette année, la fête correspond aussi traditionnellement à la fin des travaux des champs, au moment où le fermier va s'acquitter du loyer de ses terres.
On fête l'entrée dans la saison froide autour d'une grande table, où se dégustent tous les mets préparés presque exclusivement à base du cochon, sacrifié pour l'occasion.
Le temps des retrouvailles
Depuis quelques dizaines d'années, avec la diminution des populations agricoles et l'exode professionnel des Jurassiens, la Saint-Martin représente un grand week-end de retrouvailles. Les amis des amis y goûtent aussi, et reviennent l'année suivante avec d'autres amis.
Chaque année, ce sont des milliers de personnes de l'extérieur qui fêtent la Saint-Martin en Ajoie, à Porrentuy,
Chevenez ou dans les autres tables de Haute-Ajoie, dont les places se réservent d'année en année.
Le revira, la semaine suivante
Et pour ceux qui s'y seraient pris trop tard pour ce week-end, il reste l'espoir de dénicher une place pour le Revira, les 18 et 19 novembre, où l'on resservira le menu complet de Saint-Martin, composé traditionnellement de sept à neuf plats selon les usages. |

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